Sep
01
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Merci pour tous ces moments de bonheur, cet amour partagé !
Merci pour tous ces câlins en regardant des films, des streams, quand je travaillais !
Merci de m’avoir rappelé quand c’était l’heure d’aller déjeuner, d’aller me coucher !
Merci pour toutes ces ronronthérapies quand je lisais dans le canapé, ou lorsque je me sentais mal !
Merci pour tous ces jeux, quand tu courrais après des lasers ou des reflets lumineux, quand tu rapportais des souris, ces embuscades tendues, 1.2.3 soleil, à éclater des bulles de savon, …
Merci pour toutes ces balades où tu nous accompagnais, où tu rencontrais d’autres animaux, où tu te désaltérais dans les ruisseaux ou les fontaines, où tu surprenais les autres randonneurs que nous croisions, …
Merci pour tout ! Tu me manques ma belle ! Je ne t’oublierai jamais !
Le chat
I
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a pas besoin de mots.Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux !II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressée une fois, rien qu’une.C’est l’esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales
Qui me contemplent fixement.Charles Baudelaire
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